Les Sols et les roches

1 Structure et histoire de la terre

 

Croûte terrestre a : 1 âge, 1 épaisseur, 1 densité, 6400 km de rayon, début de la solidification de la terre il y a 1 mia d’années mais seulement 70 km de croûte solide.

Noyau : 3300 km         Manteau : 3000 km      Croûte : 70 km

Densité :           Noyau : Nickel  + Fer                         d = 6

                        Ecorse : Silicium + Aluminium              d = 2.5 – 3

                        Manteau : Silicium + Magnésium

                        Densité moyenne de la terre : 5.5

 

2 Support, source de vie, réserve de matériaux

 

Issus de la roche : - agrégats pierreux- métaux – liants – hydrocarbures - verre           - argiles

Nécessité de prendre conscience de la notion de source de vie que représente la terre végétale. Le sol est une réserve de matériaux de base des éléments de construction pour nous :

Métaux : acier et Fer etc. Liants : Ciment, chaux, plâtre etc. Hydrocarbures :         Bitume, goudron

Verres :Silice pure, élément de construction Argile :Terre cuite, élément de construction

 

LES ROCHES :

 

Sédimentaires :

Erosion, précipitation, stratification (empilement de couches successives), sédimentation (solidification grâce au temps, pression, liants, calcaire)

Erosion notamment mécanique, chimique, à la température (gel, dégel), vent, pluie, rivière, mers, glacier, etc.

Accumulation de petits éléments, grains, roche à aspect fin à structure sableuse plutôt tendre roche moyennement résistantes

 

Métamorphiques :

Transformation par pression, température, chimique. Les roches métamorphiques sont, à la base, éruptives ou sédimentaires, il y a une transformation. Elles ont un aspect stratifié, feuilleté (elles peuvent paraître non feuilletées à cause de l’épaisseur des feuillets). Sont plutôt dures.

 

Eruptives :

Magma, cristallisation, structure. Aspect caractéristique : grenu, grain, très dure, résistante.

Magma issu de plusieurs roches qui fondent et cristallisent à des températures différentes. L’aspect grenu est dû à cette différence de température.

On distingue les structures :

- entièrement cristallines : le refroidissement est lent      ex. : le quartz

- semi-cristallines : le refroidissement est plus rapide     ex. : les granite

- amorphes : le refroidissement est très rapide.             ex. : les basaltes

C’est la vitesse de refroidissement qui caractérise l’aspect de la roche.

 

L’EMPLOI DES ROCHES DANS LA CONSTRUCTION        

 

Il y a plusieurs critères de choix pour l’utilisation des roches à l’extérieur.

La provenance de la pierre est toujours caractéristique d’un lieu. Il y a une incidence sur l’identité du lieu en fonction de la pierre choisie

Pour nous : utilisation de telle ou telle roche pour innover ou pour donner un aspect typique d’une région. Les pierres que l’on trouve chez nous sont adaptées à nos conditions, notre climat, ce qui n’est pas forcément le cas avec les roches importées.  Il y a divers tests de résistance à faire avant d’utiliser une pierre importée inconnue pour connaître la résistance au gel, à la pression, aux diverses acidités. (Ex. : 70 gels et dégels).

 

Distinguer pavage de dallage : un pavage est destiné à la circulation routière, un dallage est plutôt prévu pour une circulation piétonne

 

 

 

Les traitements de surface :Il faut distinguer 2 types de pierres :

 

- Les pierres utilisables comme telles, à aspect feuilleté, métamorphiques Ex. : quartzite, marbre, schistes, ardoises Avantages : bon marché car utilisable sans travail.

 

- Les pierres travaillées, roches éruptives. Elles sont en général sciées avant d’être retravaillées selon les divers traitements de surface.

- le bouchardage : une multitude de coups de marteau assez large et carré sont appliqués sur la pierre pour casser les reliefs. Laisse à la pierre un aspect blanchâtre.

- le sablage : un jet de sable à haute pression est envoyé sur la pierre

- le polissage : la pierre est polie avec du papier de verre fin. Fait très bien ressortir la belle couleur de la pierre mais la rend très glissante, inutilisable en extérieur.

- le flammage : passer une flamme très chaude sur la surface de la pierre de sorte à faire disparaître les plus grosses aspérités. Garde les belles couleurs de la pierre et lui donne malgré tout un bonne antidérapence

- le brochage ou piquage : La pierre est piquée (brochée). Donne un aspect grossier et rugueux mais assez joli.

 

Classification :

 

Les roches sédimentaires :

 Le calcaire : blanc, gris, beige, texture assez fine, tendre, exploitée par sciage et dont on fait principalement des dallages ou des éléments ornementaux du type piliers, fontaines, etc. Est aussi utilisée pour des marches ou des bordures mais craint l’usure.

Avantage : Bon marché et facile à travailler

Le tuf : calcaire particulièrement caverneux, donc très léger. Absorbe l’humidité et la restitue aux plantes. Ne craint pas le gel. Utilisé fréquemment dans les rocailles.

Le grès : pierre très granuleuse (sandstein en allemand®pierre sable) de dureté moyenne à dure. Craint le gel. Utilisée pour les pavés (pavés klinkaert ??? ), les moellons de murs, les dalles. Exemple à Lullier : chemin d’accès à l’amphi extérieur.

La molasse : très sableuse, éclate sous l’effet de l’humidité et du gel combiné. La molasse est toujours utilisée dans le sens vertical pour minimiser l’absorption d’eau. Très peu utilisée pour les revêtements de sol. En général, on couvre le sommet d’une construction en molasse avec une autre pierre pour éviter également l’absorption.

Avantage :  bon marché, façonnable, travaillable.

 

Les Roches métamorphiques :

Le marbre : calcaire métamorphisé. Une grande quantité des marbres sont gélifs. Tendre mais glissant avec l’âge. A l’extérieur plutôt utilisé en tant qu’élément décoratif à cause de sa sensibilité aux pluies acides et aux attaques du CO2.

Le gneiss : Souvent confondu avec le granite. Très clairement feuilleté, straté, utilisé pour pavage, dallage, marche, bordures. Très dur

Les quartzites, schistes et ardoises : moins résistants que le gneiss.

 

Les Roches magmatiques :

Le granite : Très dense, homogène (contrairement au gneiss). Ne se travaille pas par bouchardage ou brochage. Il faut le trancher, le scier ou le casser.

Utilisation : pavés, marches, bordures, dalles. Les pavés sont bruts, non travaillés tandis que les dalles sont sciées.

Le porphyre : Grenu, rose ou brun-rouge, vient du sud de l’Italie. Utilisations en pavés ou dalles à plan naturel de 5-8 cm d’épaisseur et à surface assez plane. Pas très cher mais vite lassant.

Le basalte : Pierre peu courante en Suisse. Dense et très foncé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES TERRES :

On appelle horizon d’un sol une coupe qui nous permet de voir les différentes couches qui constituent le sol.

: 5-30 cm couche supérieure.         B : sous-sol, terre peu oxygénée, rôle de filtre selon la nature du sol grande influence. L’épaisseur du sous-sol est très variable         C : Roche-mère.

 

La capacité à vivre de cette terre dépend de cette épaisseur. C’est la proximité de la roche-mère qui définit l’épaisseur du sous-sol.

Les mouvements de terre se font dans l’horizon B. Un arbre a un réseau de racines qui font jusqu’à 3 fois le diamètre des branches de l’arbre.

 

Rôles principaux : Support : Capacité d’ancrage. Réserves : Eau, éléments minéraux. Filtre : Le passage de l’eau à travers de la terre la rend potable

 

.1. La Terre végétale (ou terre franche, arable, cultivable) : Couleur foncée synonyme d’une bonne oxygénation La terre végétale est un élément vivant qui respire et qui bouge

 

3 constituants physiques du sol : - Les sédiments 50 % du sol. - L’eau 25 %.- l’air 25 %.

Autres éléments indispensables : - chimiques : sels. - biolo : algues, champi - humiques : humus, MO décomposée ® besoin d’air

 

Incidence des méthodes culturales et de la topographie sur le sol. L’érosion va influencer l’épaisseur de la terre végétale, elle influence aussi la qualité et la quantité (Q + Q) de la terre végétale.

Pour limiter l’érosion, on travaillera la terre dans le sens perpendiculaire de la pente, on créera des terrasses aussi pour remédier au ruissellement.

 

La fertilité. cf. annexe la fertilité

 

3 qualité de terre différentes : L’odeur et la couleur donne info sur son aération et par csqt sa qualité.

La terre dure : la terre se casse sous les doigts, bonne portance du sol, circulation avec des véhicules possible, très difficile à travailler.

La terre friable : peu de portance, idéale pour le travail, s’effrite sous les doigts

La terre plastique : la terre garde sa forme, aspect de pâte à modeler, pas de travail, risque d’asphyxie et mort de la terre si trop tassée

 

Travail et utilisation de la terre  La terre est un élément irremplaçable et indispensable, le sol doit être respecté. Lors du déplacement de terre il faut être particulièrement attentif à certaines règles qu’il faut respecter :

- le travail se fait toujours par temps sec.

- on ne roule pas de manière répétée avec des engins lourds sur de la terre végétale.

- on ne mélange pas la terre végétale avec de la terre de sous-sol.

- si l’on est amener à travailler sur de la terre avec des grosses machines (du type pelle mécanique) préférer les machines à chenilles car le poids de la machine est mieux réparti et évite un tassement excessif.

- lors d’un chantier, stocker la terre végétale sur place dans la mesure du possible.

 

Il est important de connaître la provenance d’une terre pour savoir si elle a subi un traitement particulier (par ex. : désherbage).

 

Stockage de la terre pour une durée de plus de 6 mois :

Certaines normes préconisent la dimension des tas de terre végétale pour une durée de plus de 6 mois de stockage :

- 3m de haut.

- pente de 10 % .

- largeur du tas de 6m dans un lieu qui n’est pas un point bas pour éviter l’accumulation d’eau et d’autres éléments.

- Un ensemencement avec des légumineuses annuelles pour éviter l’apparition d’autres plantes indésirables.

- Entretien du talus par élimination des plantes indésirables (ex. : chardons).

- On ne stocke pas de terre végétale aux pieds des arbres pour ne pas les étouffer.

- Le stockage se fera en fonction de l’accès au chantier et devra être facilement récupérable.

- Tenir compte des stockages des machines et hydrocarbures à laisser loin du tas.

Densité et foisonnement

Foisonnement : capacité de la terre à contenir de l’air entre ses agrégats. Plus les agrégats sont grossiers, plus le foisonnement est important. Le foisonnement se mesure en %.

 

Le foisonnement a lieu également dans l’autre sens, une épaisseur de terre végétale de 30 cm est nécessaire à la bonne croissance des végétaux, or au bout de 10 ans on aura plus que 20 cm de terre végétale, ce qui est insuffisant, il faut donc tenir compte de ce foisonnement lors de la pose de la terre végétale et lors de la réalisation du devis.

Densité de la terre : 1,6 à 1,7. important à connaître pour les déplacements sur les camions. Les camions sont limités par la loi par un volume mais surtout  par une masse.

 

Les amendements :

Les amendements dans la terre : Apports que l’on peut faire pour améliorer la qualité. Des terres peuvent être devenues impraticables, on peut leur redonner l’aération ou la fertilité nécessaire à l’aide d’amendements. Ces amendements sont prescrits sur la base d’analyses chimiques et physiques. La difficulté ne réside pas dans l’analyse en soi mais dans l’interprétation des résultats pour savoir ce qu’il faut ajouter.

Les amendements organiques : augmentation, optimisation de la teneur en matière organique du sol, augmenter l’activité des organismes.

La matière organique a un potentiel de rétention d’eau, elle contribue aussi à une meilleure aération du sol par exemple : allégement d’un sol trop argileux.

 

- Compost : déchets ménagers divers, herbes, feuilles, bois, nourriture, etc. On dit d’un compost qu’il est mûr s’il ne va pas créer de carences dans le sol. Il y a aussi des effets dépressifs du compost car le compost va absorber l’azote pour terminer sa décomposition au détriment des plantes. Il existe un rapport C/N (taux de carbone par rapport à l’azote présent dans le compost) pour définir si un compost est mûr. Même si ce rapport est bon le compost continue de se décomposer,  il ne faut pas mettre trop de compost, uniquement en surface et en petites quantités.

- le fumier décomposé : doit également être bien mûr,  la teneur en lombric au m3 est un indice de bonne décomposition.

 

- la tourbe ou substitut de tourbe : Modifie le pH, la tourbe est très acide. L’acidité favorise le développement de radicelles (lorsqu’on plante ou déplace une plante, ajouter un peu de tourbe pour favoriser l’enracinement). Mais la tourbe n’est pas en abondance, on cherche donc des substituts pour remédier à l’usage abusif de la tourbe naturelle. Ex. : écorce de noix de coco en fines particules mais la salinité et le pH ne sont pas assez bas ® peu d’influence au niveau des radicelles. Substitut aussi à base de bois ou encore roseaux de Chine (Miscanthus chinensis)

- la gadoue : matières provenant des stations d’épuration (matières solides en suspend dans les eaux usées). Inconvénients : contient trop de métaux lourds et de substances du genre médicaments.

- les aiguilles de sapin compostées modifient également le pH.

 

Les amendements chimiques : Modification du pH essentiellement par amendements organiques mais CaCO3, la chaux, la craie, la poudre de roche, la poudre de marne rendent la terre plus alcaline.

 

Les amendements physiques : On peut corriger la courbe granulométrique de la terre pour en améliorer la structure, la perméabilité, la porosité.

Apport de sable (lavé sans argile surtout sable de silice ® non calcaire).

Apport éventuellement aussi d’argile expansé (Lecca = argile suite), 

de pouzzolane, roche très légère.

Perlite : roche qui retient une proportion d’eau, maintient une bonne structure.

Polystyrène expansé : (sagex) très léger, bon marché mais s’envole au moindre coup de vent.

Styromulle : laid

 

Pour augmenter la rétention d’eau :

Compost

Hydrorétenteur : gélatine qui se charge 10x son poids en eau et la restitue lentement. Inconvénient : si très peu d’eau l’hydrorétenteur va absorber l’eau de la plante elle-même, et foisonnement important.

On peut aussi rajouter de l’argile-limon qui va retenir l’eau et alourdir la terre.

 

 

 

2. LA TERRE DE SOUS-SOL (mauvaise terre, stérile)

Zone intermédiaire entre la terre végétale et la roche-mère (=Déblais) N’a pas les qualités de la terre végétale, elle est constituée d’agrégats grossiers, est compacte, dure, mais a une fonction très importante, réserve d’eau, bloque l’eau dans les feuillets, effet de filtre, rôle de support dans la construction et ancrage pour les végétaux qui vont fixer leurs racines dans cette terre. Très peu ou pas d’air.

Notion de perméabilité : dans certains cas jusqu’à 100% (Tout-venant, gravier), dans d’autres cas retient mieux l’eau. La terre de sous-sol retient mieux l’eau, la perméabilité de la terre de sous-sol influence directement la teneur en eau de la terre végétale et de tout le sol.

Pas de précautions particulières à prendre pour la terre de sous-sol, stockage, travail par tous les temps, n’est pas une matière rare, ne coûte quasiment rien. En revanche, il faudra payer son évacuation. Souvent les bâtiments sont posés sur de la terre de sous-sol, il est donc important que cette terre ait une bonne portance.

 

Les Forces portantes :

 

5 types de sous-sols avec portances différentes :

- Sablonneux :                                     0.2 à 0.5    kg/cm2 ou 2 à 5 tonnes/m2

- Calcaire alluvionnaire :                                  1.5 à 3                                    15 à 30

- Tout-venant :                                                3 à 5                                       30 à 50

- Sous-sols de roches tendres :            7 à 10                          70 à 100

- Sous-sols de roches dures :               10 à 20                                   100 à 200

 

Les fondations d’un ouvrage (mur de soutènement par exemple) doivent se faire à une profondeur hors gel. (on définit cette profondeur en multipliant par 4 la température minimale de l’endroit. Pour Genève : -20°C * 4 = -80 cm ® la profondeur hors-gel pour Genève est à – 80 cm du sol) Cependant, on ne construira pas une fondation en surface en Méditerranéenne, la fondation sera toujours au minimum en dessous de la terre végétale.

Il faut en outre tenir compte de la conductivité du béton. En effet, s’il fait – 20 °C dehors, le mur en béton reçoit cette température et la propage dans le béton qui est dessous du niveau du sol. Enfin il est important encore que les fondations soient à une profondeur hors-gel en raison de la modification de volume du mur et de la terre due aux changements de température.

Le drainage : On peut améliorer la perméabilité par drainage notamment pour les bâtiments…

 

Avant de mettre la couche de terre végétale sur la terre de sous-sol, on décompactera la terre de sous-sol qui a été tassée par le temps et les machines pour éviter 2 couches trop distinctes et un mauvais écoulement de l’eau. La terre de sous-sol ayant un foisonnement assez important, il est important lors de remblayage de la compacter tous les 50cm de déblais remblayés à l’aide d’un pied de mouton. La terre de sous-sol peut être plus ou moins bonne suivant les applications, il n’est pas difficile de trouver de la terre de sous-sol pour rien, il suffit de se renseigner auprès des entreprises de paysagismes. Les entreprises doivent payer sont évacuation (5 à 6 Fr.CH- le m3 plus frais de transports !!!).

 

LES AGREGATS PIERREUX :

Ensemble de matériaux pierreux utilisés dans la construction, également associés à des liants sous forme de béton, mortier.

 

- Fabrication de mélanges : bétons, enrobés bitumineux.

- Utilisation simple : empierrement, routes en gravier.

 

Les agrégats naturels :         alluvionnaire (ronds et roulés). Propres. Terreux

 

Avantages : plus faciles à travailler, à utiliser, moins d’usure avec les outillages, moins agressifs sur les étanchéités ® pas de perçage. Nécessite moins de liants que les agrégats concassés.

 

Les agrégats concassés :      Sont des cailloux cassés, brisés, anguleux, agressifs, offrent une meilleure stabilité, résistance, meilleure cohésion dans le béton. Meilleur également pour les enrobés bitumineux. Difficile à pelleter, use plus les outillages.

 

Le choix des agrégats naturels ou concassés dépend directement de leurs caractéristiques.

Ils proviennent de la gravière ou de la carrière. On peut concasser des pierres rondes mais on ne peut pas arrondires des pierres concassées.

La Granulométrie : (toujours exprimée en mm)

 

Ex. : gravier 20/30 ® 20 est le diamètre minimal et 30 est le diamètre maximal de l’agrégat que l’on va recevoir. En l’occurrence gravier de drainage.

 

Les tout-venant :

- 0/30              Les éléments ne contiennent, ni argiles, ni limons, ils sont lavés pour offrir une  stabilité maximale (limons tellement fins qu’ils retiennent l’eau).

- 0/60              Le tout-venant contient des éléments dont le diamètre minimum est de 0,06 mm.

 

Il existe divers moyens de triage des agrégats :

- Trommel.

- Criblage.

- Tamis vibrant.

 

Classification :

 

Classes                        Calibres en mm                        Noms

- Les sables                             0  – 2                          sable fin

                                               2  – 4                          sable moyen

                                               4  – 8                          sable grossier (gravillon)

- Les graviers               8  – 15                        petit gravier

                                               15 – 30                       gravier moyen

                                               30 – 60                       gros gravier

- Les pierres                60 – 200                     cailloux, chaille, boulets

- Les blocs                              > 200                          blocs, enrochement, blocs erratiques

 

voir annexe 1 et 2 du 30.04.01 courbes granulmétriques et Ecograve

 

Choix de la granulométrie :

 

Lorsque l’on crée une couche d’un agrégat quelconque, elle doit être au minimum de 3 fois l’épaisseur de l’agrégat le plus grossier. Ex. : tout-venant 0/30 couche d’au moins 9-10 cm. Et ce pour une question de cohésion d’agrégats. On retrouve cette théorie de l’épaisseur en fonction de l’agrégat le plus grossier également pour les bétons, les crépis, les empierrements, les enrobés.

Le tout-venant : mélange pierreux pris tel quel à la butte, pas de tris, pas d’intervention pour changer la courbe granulométrique, sera néanmoins calibrée, on peut l’utiliser même si ses performances ne sont pas optimales. Peu cher, utilisé pour remblayer en général. Par déformation, c’est devenu le terme générique pour parler de n’importe quel gravier.

 

Les Graves :

La grave I et la grave II cf. annexe 1 courbe granulométrique.

Les graves I et II se distinguent principalement par le pourcentage de particules inférieure à 0.02mm.

La grave I conserve sa stabilité, malgré la teneur en eau, reste non gélive. On le retrouve en 0/40 ou en 0/63.

La grave II tolère jusqu’à 10 % d’éléments inférieurs à 0.02 mm ce qui implique une plus grande teneur en eau (les fines particules sont argileuse c’est pourquoi elles retiennent l’eau) par cette plus grande teneur en eau, la grave II est plus gélive que la I. On la trouve en 0/80 et en 0/100.

On choisira la grave I ou II en fonction de la stabilité souhaitée.

La grave recyclée : pierres, béton et enrobé concassés, est utilisée depuis près de 10 ans. Elle est utilisée comme de la grave II.

Il existe des machines qui broient le béton ou les enrobés de sorte qu’on peut réutiliser instantanément ces matériaux sous forme de graves recyclée.

La pesette : gravier 8/10 alluvionnaire, utilisé surtout à Genève pour des allées en gravier.

 

Voir annexe 3 du 03.04.01 : Tarif de prix.

 

Les pierres :

Galets et boulets utilisés pour drainage par exemple sous des avant-toits. Egalement cour en galets (type vieilles fermes) posés verticalement sur sable ou mortier ou encore pose en tête de chat = galets tranchés.

 

 

 

 

10.04.01

 

LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION NON PIERREUX :

 

Les matériaux ferreux :

 

Le fer : compose 5,6% de la croûte terrestre sous forme de minerais : Hématite et Magnétite.

Age du fer : 1500 av. J.-C.

Contient 0.05 % de carbone au maximum.

Peu utilisé dans la construction en raison de sa faible résistance.

Température de fusion : 1530 °C         Masse volumique : 7.86.

 

La fonte : Alliage fer et carbone 2 à 5 % de carbone, cassant, étape précédant l’obtention de l’acier dans les hauts fourneaux avec coke et castine ® fonte ® laitier ??? cf. annexe ?

Température de fusion : 1150 – 1250 °C         masse volumique : 7.25

Utilisation :       Tuyaux d’eau potable / Eaux usées.

                        Grilles et couvercles de regards.

                        Mobilier urbain cf. exemples ci-dessous.

Mise en forme par coulage dans des moules. Ne se forge pas car trop cassant.

Exemples d’utilisation dans les jardins : fontaines, barrières, balustrades, mains courantes, bancs, accoudoirs, bornes, candélabre, poubelles, grilles de protection d’arbres.

 

L’acier : Alliage de fer et carbone 0.15 à 1.5 % de carbone.

Issu de la décarbonatation de la fonte.

Température de fusion : 1350 – 1400 °C         masse volumique : 7.85

Métal ferreux le plus utilisé dans la construction. Pratique pour sa résistance et son élasticité. Se forge, se moule, se soude, se trempe.

Fabrication, utilisation :

- laminages : aciers armatures, profils DIN

- tréfilage : câbles (pour ponts haubanés p. ex.)

- forgeage : tuyaux, tubes, outils

- moulage : pièces de machines, objets

 

Autre formes d’acier utilisé dans la construction : adjonction de chrome et de nickel ® acier inoxydable utilisé pour lampes, serrurerie, mobilier, matériel de piscine, portails, sculptures. L’inox ne rouille pas (d’où le nom INOXydable)

Acier corten : oxydation superficielle bloquée, utilisation pour structures externes, portails clôtures, lampes. Ex. : Bâtiment Champel La Genevoise.

 

Les Métaux non-ferreux :

 

Le Plomb :

très lourd, masse volumique : 11.3

Très mou, température de fusion : 327 °C

Utilisation : tuyau, accu, décoration de toits, protection aux radiations, alliage avec l’étain pour soudures électriques, soudures de tuyaux sanitaires.

 

Le Zinc :

masse volumique : 7.1

Mou, température de fusion : 420 °C

Utilisation : protection de l’acier, galvanisation par électrolyse, zingage (à chaud au feu 420 °C)

S’allie ave le cuivre pour former le laiton cf. ci-dessous.

 

Le Cuivre :

Masse volumique : 8.9

Métal mou, température de fusion : 1100 °C

Caractéristiques : très bon conducteur de chaleur et d’électricité.

Utilisation : Tuyaux, arrosages automatiques, fils électriques, gouttières, toitures (oxydation en brun), pas de corrosion ® vert de gris, taches, étamage.

Le cuivre est phytotoxique, l’eau ruisselant dessus se charge et devient nocive pour toute vie. (ex. : traitements pour piscines aux électrodes de cuivre pour éliminer toutes algues ou autres) Cette phytotoxicité est à relativiser, l’eau qui ruisselle des gouttières va se diluer avec les milliers de litres de pluie et ne sera par conséquent pas si toxique.

En alliage avec le Zinc : laiton : tubes plaques, poignées, seuil, vis, robinets

l’Etain : bronze : marine, cloches, statues (le bronze est toutjours moulé)

 

! Attention ! : le cuivre et l’acier ne doivent jamais être en contact. Le cuivre attaque l’acier comme l’aluminium d’ailleurs et bien d’autres métaux.

Le chrome : Extrait de minerais, la chromite entre dans la composition de l’acier inoxydable, utilisé comme couche de protection sur l’acier ou laiton, bronze. Brillant mais fragile.

Utilisation : sanitaire, automobile.

L’Aluminium : Extrait de la bauxite, léger, masse volumique : 2.7, stable, résistant.

Température de fusion : 658 °C

L’aluminium ne s’oxyde que très peu, cette oxydation s’arrête pour ensuite garder cet aspect propre.

Utilisation : Echelles, fenêtres, clôtures, outils, emballages, moteur, carrosserie, mobilier urbain ou de jardin.

 

24.04.01

 

LE BOIS :

 

(cf. : documents sur le bois)

Matériau vivant et odorant, doux et chaud au touché, de couleur et de texture agréables et variées.

Composition : cf. p.55 document.

Panneaux dérivés du bois :       - contreplaqués.

                                                           - panneaux de particules (novopan).

                                                           - panneaux de fibres (pava tex).

 

Classification :              - résineux.

                                               - … feuillus indigènes.

                                               - … feuillus tropicaux.

 

Utilisation en aménagements extérieurs : Couverts de jardin, pergolas, pavillons, garages, murs de soutènement, de séparation, palissades, clôtures, portails, mulching, pavés, bordures, escaliers, terrasses, mobilier, bacs, jeux d’enfants, bois de construction, coffrage, tuteurage.

 

Nécessité de protéger le bois contre l’humidité car l’humidité facilite la vie aux champignons et l’apparition de maladies et de parasites.

Exemples de scellement de pieds en bois pour éviter le contact avec l’eau ou l’humidité.

 

Schéma.

 

09.05.01

 

LES PLASTIQUES :

 

Définition : adjectif qualifiant un matériau qui se prête au modelage ou qui a la capacité de pendre une forme sous l’effet de la pression ou de la chaleur ou des deux.

 

Matières naturelles : résine, mastic, cellulose, caoutchouc.

Matières synthétiques : PVC, polyéthylène, polyéruthane, polypropylène.

 

Avantages :

- Légerté.

- Résistance à la corrosion.

- Facilité d’emploi de mise en forme.

- Bon isolant électrique.

- Imperméabilité.

- Transparence.

 

Défauts :

- Mauvais comportement à la chaleur.

- Mauvais comportement aux efforts.

- Difficulté de recyclage.

- Toxicité.

 

Principaux matériaux utilisés dans la construction :

- Chlorure de polyvinyle PVC.

- Polyéthylène PE.

- Polypropylène PP.

- Caoutchouc EPDM.

- Polyuréthane PU.

 

Le PVC (chlorure de polyvinyle) est cassant, mais il existe aussi des PVC mous (utilisés pour des bâches par exemple). Il est sensible aux rayons ultra violets. Au soleil, devient encore plus cassant. Densité : 1.35 (® il coule… ???).

Utilisations :

On trouve des mobiliers en PVC : chaises de jardins, portails, clôtures. (ne se fait plus tellement).

Bâches pour étangs en PVC. Ces bâches sont armées et très épaisses. Elles ont une action anti-racines.

Le PVC est aussi utilisé comme étanchéité sur les toits. Le paysagiste ne garantira pas l’étanchéité de ce lé, il garantit uniquement que les racines et les cailloux ne le transperceront pas. Ce lé se soude au fœhn chaud.

 

Le PE : Tous les réseaux d’arrosages automatiques sont en PE. Par rapport au PVC, le PE est plus souple, moins cassant mais plus cher. Il résiste aux UV. Résiste également aux chocs.

Densité : 0,9.

Pour comparaison, les tuyaux en PVC (canalisations par exemple) sont recouverts de bétons en général tandis que les tuyaux en PE ne sont recouverts que de terre de sous-sol (arrosages automatiques).

La température ambiante influence la rigidité et entraîne une dilatation (allongement ou rétrécissement de plusieurs centimètres pour une longueur de tuyau de 10m par exemple).

Autres utilisations : imitations de pots en terre cuite, plastiques de protection, delta MS (film alvéolé de drainage), grilles gazon en plastique.

Le PP : gazons synthétiques, géotextils (bidim).

L’EPDM : granulés de sols souples de sports (terrains de tennis ou zones de jeux d’enfants). L’EPDM est granuleux, il confère une plus grande souplesse grâce aux pores, aux alvéoles entre les grains.

Les PU : colles.

 

LES TEXTILES :

 

Naturels :

 

- Jute : ficelles, sac de patates, toile de jutte pour protéger les arbres, toiles de stabilisation de terrains en attendant l’apparition de végétation (pour éviter les légers glissements).

- Coco : natte de stabilisation du sol (plus résistant au temps que la jute), corde de coco pour tuteurage, moquettes, moquettes spéciales avec terre cuite pour terrains de tennis (bien mais risques de retraits)

 

Synthétiques :

 

Polyester, polypropylène, nylon.

Fibres libres de polyester pour armatures de béton ou mortiers (évite les micro fissures).

Textiles tissés : bâches ou big-bag pour transport de pavés ou sable.

Textiles non-tissés : géotextiles, tissus pour stabiliser ou renforcer les fonds ou tissu de séparation entre gravier et terre végétale. Nappes de protection pour protéger les étanchéités ou une culture.

 

 

 

15.05.01

 

Le Verre :

 

Description : Substance fabriquée, dure, cassante, transparente, obtenue par la fusion de silicates alcalins (silice très abondante dans la nature ® 50 % de la croûte terrestre).

Les physiciens considèrent le verre comme un fluide… s’écoule très très lentement dans le temps.

Produits divers :

Le verre armé avec léger treillis en acier pour renforcer le verre. Plots en verre. Le verre qui se brise en mille morceaux = verre de sécurité = verre sécurit.

Verre triplex : verre qui ne se brise pas, le treillis est remplacé par une sorte d’acétate.

Il existe des revêtements en pâte de verre, ce sont des carreaux de 2/2 cm, très joli pour le revêtement de bassins à cause des reflets.

Laine de verre : amas de fils de verre, utilisé pour l’isolation thermique et du bruit.

Fibre de verre : utilisée pour tout genre de construction, notamment dans la construction de bateaux.

Miroirs : plaque de verre avec un teint

Dans les aménagements extérieurs : Parois, coupe-vent, barrière garde-fou, verre de lampe, remplissage de portails, miroirs trompe l’œil, serres, jardins d’hiver, pergola, mobilier, plot en verre et revêtements de piscines.

 

BITUMES ET ASPHALTES :

 

Description : bitumes, asphaltes et goudrons sont des liants. Un enrobé bitumineux est donc l’association de graviers avec un de ces liants. C’est une matière très carbonée (pourcentage de C élevé).

L’asphalte était extrait pour la Suisse de la mine de Travers (Ne), maintenant on crée des asphaltes artificiels auxquels on ajoute une part d’asphalte naturel extrait du lac de Trinidad (cf. annexe 1 du 05.05.01 « Un lac de Trinidad fournit l’asphalte aux entreprises de Genève… et d’ailleurs »), cet asphalte naturel de Trinidad possède certaines propriétés (notamment étanchéité et résistance) que n’a pas l’asphalte artificiel, c’est pourquoi on continue à en mettre une part dedans.

On utilise cet asphalte naturel de Trinidad également pour des étanchéités d’étangs.

 

L’asphalte est une roche calcaire saturée en bitume, plus étanche et plus résistante que le bitume.

Le bitume artificiel provient de la distillation du pétrole, les résidus servent de liants.

Il existe trois sortes de … ???

- les bétons étanches : pour les toits de garage par exemple n’est pas sûr à 100%, donc à ne poser qu’en des endroits ou une fuite d’humidité n’est pas grave.

- les bâches : PVC ou polypropylène, fragile, ne résiste pas aux cailloux, appelé aussi papier bitumineux, est collé en plein.

- asphalte coulé en plein, étanche à 100% et solide.

 

Les goudrons sont très peu utilisés car ils sont polluants, cependant ils résistent très bien aux attaques des hydrocarbures, on les utilise donc pour des places comme des stations services. Les routes ne sont donc quasiment jamais faites en goudron !

L’asphalte est coulé, il est traité à chaud.

Le bitume peut être utilisé comme couche de collage.

Emulsion de bitume : le bitume est en suspension dans l’eau… ???

 

Schéma enrobé bitumineux.

 

Les épaisseurs des différentes couches d’enrobés bitumineux sont directement en rapport avec la granulométrie du gravier. (épaisseur = 3 fois la taille du grain le plus grossier du gravier).

Les dénominations et épaisseurs minimales :

 

                        épaisseur minimum 

AB 4               12 mm                        

              ou

AB 6               20 mm             pour surfaces très fines, trottoirs, terrains de                                                    sport, piste de patins, de skate

 

AB 11             35 mm             trottoirs, cours, chemins d’entrée

 

HMT 16          45 mm             places, chemins, routes

 

HMT 25          75 mm                        

 

AB signifie Asphalt-Bitumen en allemand, c’est la couche de finition.

HMT c’est la couche de support.

Le gravier utilisé est quasiment toujours du gravier concassé, le tout se prépare en usine à une température de 180 °C.

La température minimale de pose est de 120°C au-dessous de cette température, on ne peut plus garantir la qualité du travail.

 

Synthèse asphalte et bitumes :

 

Il faut distinguer le bitume et l’asphalte :

Le bitume : produit issu de la distillation du pétrole et utilisé comme liant pour la fabrication de revêtements.

Peut être utilisé à froid en tant qu’émulsion à froid (eau = support), couche de collage entre 2 étapes de pose d’enrobé.

Possibilité de revêtements à base de bitume : revêtement gravillonné, moins cher mais pratique car pas nécessaire d’avoir des T° aussi élevées  que pour la pose d’enrobés. Utilisé pour des chemins isolés et loin des centrales, nécessite un entretien annuel en remettant des cailloux. Ce sont des couches successives dans lesquelles on noie les gravillons.

Le revêtement rentre dans la catégorie des enrobés bitumineux….

L’asphalte :

- naturel : mélange de bitume natif et de roches (sable et petits gravillons) utilisé depuis très longtemps. Plus grande efficacité dans le domaine de l’étanchéité.

On le mélange à l’asphalte artificiel (5%) pour ses propriétés.

Utilisé aussi pour les revêtements de toits, résiste bien aux racines aux cailloux et est très étanche.

- artificiel : bitume + asphalte naturel + agrégats

 

Les routes ne sont jamais en asphalte, elles sont toujours en enrobés.

 

05.06.01

 

LES ARGILES ET TERRE CUITE/CRUE :

 

Vieux matériau relativement peu utilisé en Suisse sauf peut-être pour les murs. Présente dans l’histoire quasiment depuis la découverte du feu. Matériau très chaleureux, apporte beaucoup dans un jardin. Tous les argiles ne sont pas composés des mêmes matières de base. Cette différence de composition influence la couleur et le grain. La durée et la température de cuisson influencent également la couleur et le grain.

Une cuisson à 1000 °C rend la terre cuite plutôt poreuse tandis qu’une cuisson à 1200°C va entraîner une vitrification et le produit deviendra imperméable.

Description : Détritus de roches éruptives (feldspaths) qui mélangés à l’eau produisent une pâte plastique appelée terre glaise.

Avant de cuire la terre, on va procéder à un séchage. La terre cuite est un très bon isolant thermique et phonique. Densité : 1,3 mais bonne résistance aux pressions malgré cela. Matériau bon marché.

Utilisation : Pots en terre cuite ( tant en horticulture que comme élément décoratif), briques, tuiles.

Les briques :

Toujours se renseigner sur leur provenance pour savoir si elles résisteront au climat.

Les briques de parement, perforées avec une face avec des rainures pour le cas d’un revêtement du type crépi par-dessus.

Les briques réfractaires : terre cuite + bauxite, emmagasine la chaleur et la restitue lentement. Utilisée pour les cheminées ou les BBQ

Les briques XXX : utilisées en ligne ou de champ, comme pavés, posées sur gravillons. Jamais de joints au mortier.

Attention lors d’une pose sur une terrasse orientée nord, risque de mousse et de lichens et devient glissant.

 

On fait aussi des tuyaux en terre cuite (se faisait surtout à l’époque), pour faire des drains, posés sans emboîtement.

 

Argile sous forme crue :

Etanchéités pour les étangs… pas facile. Sortes de plaques d’argile disposées de manière à garder l’eau.

 

La Bentonite :

Etanche et réparateur, épouse la forme avec l’eau, utilisable pour les étangs mais à utiliser à grande échelle (ne convient pas pour un étang de 10 m2). Pas de risques de perforations.

cf. annexe 1 du 05.06.01 La Bentonite de Sodium

Cette technique a une condition sine qua non : la couche étanche doit être lestée de 30 cm de matériaux, il faut donc terrasser 30 cm plus profond et relester avec des gravillons ou de la terre et ensuite compacter (très important). Finalement, on met l’eau. L’épaisseur de la bentonite est de 5 – 10 mm.

 

LES BETONS ET MORTIERS :

 

Béton, mortier : mélanges d’agrégats, pierreux de granulométrie bien définie, avec un liant et de l’eau, dans le but d’obtenir une masse, qui une fois solidifiée, présentera des caractéristiques de résistance à la compression, de stabilité et d’adhérence. Pour compenser leurs faiblesses à la traction et à la flexion, on les arme avec de l’acier.

Le béton dans le paysage : 20ème s. le béton remplace les matériaux traditionnels et façonne un nouveau paysage, ouvre de nouvelles perspectives.

 

Dans la construction :

- Dalles horizontales.

- Linteaux, poutres de grande portée.

- Poteaux, piliers.

 

Dans les jardins :

- Murs de soutènement.

- Bassins, piscines, fontaines.

- Escaliers, terrasses, balcons.

- Eléments préfabriqués (pavés, sacs, …).

- Revêtement.

- Mobiliers, bacs.

- Clôtures, palissades.

- Canalisations.

- Fondations.

 

LES LIANTS :

 

Naturels :

- Aériens : prise avec de l’eau mais une fois durcies ne doit pas être en contant avec l’eau.

- Hydrauliques : prise avec de l’eau, dans l’eau ou non, et qui peut être en contact de l’eau.

 

Artificiels :  Obtenus par calcination de roches (mélange de roches).

 

La prise : période de durcissement, de cristallisation du liant. On distingue le début et la fin de la prise.

 

Le début : instant où le liant perd sa plasticité (pour du ciment à ~20°C : 2h30). Au-delà de cette durée, si on remouille le béton ou le mortier, il a déjà perdu environ 50%de ses propriétés.

La fin : lorsque la pâte ne se déforme plus sous la pression du doigt (~15h)

A ce moment-là commence le durcissement qui dure presque éternellement. La dureté quasi optimale est de 28 jours (norme pour pouvoir poser une grosse charge sur une dalle en béton par exemple). Période qui suit la prise pendant laquelle le béton durcit encore.

 

Liants aériens :

 

- le plâtre : offre un support parfaitement lisse contrairement au mortier. A base de gypse.

Début de prise : 2 – 15 min

Fin de prise      : 15 – 30 min

Gros changement de volume avec le plâtre.

 

- La chaux vive (ou chaux aérienne) : oxyde de calcium. Peu utilisé, fabriqué à base de roches calcaires.

- La chaux hydratée (ou chaux éteinte) : utilisée en Méditerranée sur les façades des maisons pour durcir un fond, stabiliser. Egalement sur les troncs d’arbres pour les protéger des maladies et des insectes. Marquage sur les terrains pour zones à terrasser (piscine p. ex.). Amendement calcique. La chaux hydratée mélangée à l’eau donne le lait de chaux. Elle est très rarement liée à du sable car est un liant aérien.

 

12.06.01

 

La chaux hydraulique se distingue de la chaux aérienne par son taux d’argile (10 à 20 % au lieu de moins de 10 %).

Elles sont aussi cuite à 850°C pour obtenir la poudre. Elle fait un mortier dont la prise est lente et a moins de retrait que le mortier à base de ciment.

 

La chaux hydraulique cuite à ~1000°C surtout pour crépis. Tous les liants sont cuits pour qu’une transformation chimique se passe. Ensuite ces agrégats cuits sont moulus en très fine poudre.

 

LE CIMENT :

 

Se distingue de la chaux par sa plus grande part d’argile.

Calcaire ® chaux        ®       

                                                Silicate et alumine de chaux ® Cristallisation (prise)

Alumine et silice           ®

 

70 % de calcaire et 30 % d’argile.

 

De nos jours il y a d’énormes besoins en ciment (pour notamment béton et mortier).

 

Après la cuisson, il ressort des scories ® le klinkaer puis tout est moulu, on rajoute du gypse (5 %) sans ce pourcentage la prise serait beaucoup plus rapide. Le ciment une fois moulu sera très sensible à l’humidité (hygroscopique). Dès l’apparition d’humidité, début de la solidification.

Densité du ciment : 1,3             ~40 litres conditionné en sacs de 50 kg.

Matière périssable hygroscopique ® On commande le ciment dont on a besoin pour un chantier et pas plus car les sacs sont en plus très difficile à déplacer.

 

Les différents ciments :

- Ciment naturel ou ciment prompt : peu de résistance mais prise très rapide ® 3-5 min. N’est pas issu d’un mélange calcaire et argile, est issu d’une roche qui contient naturellement 30 à 40 % d’argile. Cuisson : 1000°C. Teneur en argile supérieure. Fin de prise : 20 min.

Utile pour scellement de poteaux du type grillages ou luminaires.

Fort retrait et risque de fissures important (du à la rapidité de la prise).

Est par conséquent utilisé uniquement pour des petits ouvrages car plus l’ouvrage est grand plus le retrait est grand.

 

- Le ciment Portland (CP) nouvelles normes.

Ce ciment a un mélange et une température de cuisson particuliers :

77 % CaCO3 et 23 % d’argile.           cuit à 1400 °C.

Au klinkaer obtenu on ajoute 5 % de gypse.

Début de prise : 2h30              Fin de prise : 15h.

On dispose donc de 2h30 pour mettre le béton ou le mortier en place. Cette durée peut être rallongé ou raccourcie en fonction de la température et du taux d’humidité. Après la fin de la prise vient le durcissement, gain en résistance chaque jour se prolongeant quasiment à l’infini (les normes préconisent une durée de 28 jours avant de pouvoir poser qqch. de lourd sur une dalle de béton par exemple).

Voir document annexe 1 du 12.06.01

 

Le ciment le plus utilisé sur les chantiers est le CEM I 42,5

Dans la majorité des cas, on utilisera du ciment normal (CEM I 42,5), c’est uniquement dans des cas spéciaux et précis qu’on en viendra à utiliser des ciments avec retardateur.

 

- Les ciments avec ajouts : ce sont des produits qui améliorent certaines propriétés du ciment. P.ex. : prise plus rapide ou plus lente cf. annexe 1.

 

- CEM III : Ciment de hauts fourneaux.

 

Le ciment alumineux, fondu ou électrofondu ou encore électrique. Forte proportion de Bauxite dans le klinkaer. Ce ciment a après 24 h une résistance à peu près égale à la résistance d’un ciment Portland après 28 jours ! Il est de couleur noire et le début et la fin de prise sont les mêmes que pour un ciment Portland.

 

Le ciment électrique mélangé à 50/50 avec du ciment Portland devient du ciment prompt.

 

LE MORTIER :

 

Il est composé de ciment, d’eau et de sable 0/3, 0/5 ou 0/8 tandis que le béton est composé de gravier grossier.

Utilisation : collages divers, revêtements ® chapes, montages de murs.

Il y a un terme pour chaque dosage de ciment en kg/m3.

Cf. annexe dosage des mortiers

 

29.08.01

 

La taille de l’agrégat influence beaucoup la résistance du béton.

Sur les chantiers, on a tendance à parler des dosages des bétons et mortiers en quantité de brouette par sac de ciment.

 

18 brouettes = 1 m3    et         18 pelles = 1 brouette

1 m3 = 18 * 18 pelles = 324 pelles environ.

On dira 1 brouette 1 sac ou 2 brouettes 1 sac pour un béton …………………

 

Il existe des plots qu’on peut utiliser en cas de manque de matériel de coffrage :

Les plots coffro : Plots creux dans lesquels on peut ajouter de l’armature avant de couler du béton. Ces plots ont l’avantage de donner l’aspect d’un mur en plots mais avec la résistance d’un coffrage armé.

 

LES BETONS :

 

Mélange à base d’eau, de liant et d’un agrégat du type gravier (gravier à béton : 0/8, 0/16, 0/32). Le mélange de gravier à béton est un mélange de 60 % de sable et 40 % de gravier.

Dosage du ciment : cf. annexe 1 du 29.08.01.

Dosage de l’eau : toujours environ 50 % du volume de ciment.

Ex. : 1 m3 de CP 300  quantité d’eau : 150 litres.

L’excès d’eau augmente le retrait du béton ce qui cause des fissures, fait perdre un peu de la résistance du béton et augmente les risques d’efflorescence.

 

Les techniques de fabrication du béton :

 

A la main : Mélange sur place à la pelle à main, mélange optimal à la main 3 brassages à sec et 3 brassages en ajoutant l’eau. Inconvénient : Le mélange varie d’une brouette à l’autre et par conséquent les couleurs et la granulométrie varient aussi. Avantage : on peut en faire de très petites quantités en fonction des besoins tout au long de la journée.

A la bétonnière : Sur place sur le chantier, évite de se fatiguer le dos et fait gagner un peu de temps.

 

En centrale : cf. exposé les bétons Max Rémy et Olivier

 

04.09.01.

 

Transport et mise en œuvre.

Il existe 2 sortes de camions de livraison de béton :

- le camion benne.

- le camion toupie.

 

Le camion benne livre le béton et le verse sur une surface où le béton ne gène pas et il sera ensuite transporté à la brouette, au transbordeur, au dumper ou à la pelle mécanique. Le transport en camion-benne provoque une ségrégation des agrégats dans les bétons. C’est-à-dire que les éléments les plus gros vont finir en haut et les plus fins vont descendre. Cette ségrégation altère la qualité du béton car pour un béton optimal, il faut que les différents agrégats soient parfaitement mélangés.

 

Le camion toupie a l’avantage d’être muni d’une vis sans fin qui permet de faire sortir le béton lentement et des guides permettent de verser le béton plus ou moins où on le veut. Souvent les camions toupies sont équipés également d’une pompe qui permet d’amener le béton à l’aide de tuyaux (environ 150mm de diamètre) jusqu’à des distances assez impressionnantes. A ce moment là, un camion pompe reste en place et d’autres lui livrent le béton qu’il pompera jusqu’au lieu voulu. Le béton est pompable uniquement à partir d’une concentration de mortier de 325 litres par m3.

 

Les camions ne sont pas limités par un volume mais par une masse totale. Ainsi un camion dont la benne a un volume de 10 m3 ne pourra pas transporter plus que 6 m3 de béton qui représentent déjà une masse de près de 10 tonnes.

 

Une fois les différents constituants du béton mélangés, nous disposons d’environ 2h – 2h30  pour le mettre en place avant que le début de la prise ne commence vraiment. Le fait que le béton soit livré en camion toupie et qu’il soit brassé en continu pendant le transport ne change rien à la durée que nous avons à disposition. Une fois mélangé le béton commence sa cristallisation et on ne peut la retarder qu’à l’aide de retardateur.

 

LES COFFRAGES :

 

Le coffrage n’est ni plus ni moins qu’un moule pour le béton. Le temps mis dans la confection du coffrage est beaucoup plus important que la mise en place du béton. Le coffrage doit être précis, étanche (étanche au béton et non pas à l’eau) et sûr. Il y a plusieurs qualité de coffrage qui sont divisé en types :

 

Type 1 : coffrages de semelles en béton, fait à l’aide de carrelets et où la précision n’est pas vraiment nécessaire, on cherche plus à délimiter une zone de béton qu’à faire qqch. de propre. Ce genre de coffrages sont destinés à être ensuite cachés.

 

Type 4 : coffrages du genre béton propre. On utilisera pour ce genre de coffrages des panneaux neufs et on fera attention à l’horizontalité des panneaux et à la régularité des écarteurs.

 

La peinture jaune (ou rouge) sur les panneaux de coffrages est une peinture qui empêche au béton d’adhérer au bois. On peut encore ajouter une huile de coffrage qui facilitera encore le décoffrage et le rendra encore plus propre. On décoffrera assez tôt pour éviter une fois de plus que le béton ne colle aux planches. Ça ne veut pas dire que le mur est alors solide et qu’on peut lui mettre des charges dessus. Il faudra attendre les 28 jours nécessaires pour que le béton soit assez solide.

Les panneaux rouges sont des panneaux traités à la bakélite qui rend le bois plus résistant et qui permet d’utiliser les même panneaux plusieurs fois. (les panneaux jaunes peuvent être utilisés environ 3 fois après quoi ils sont trop endommagés pour servir).

Il existe des panneaux en acier de 4m par 4m qui s’emboîtent à l’aide de machines mais dont on ne se servira probablement pas dans notre métier.

 

Compactage du béton :

Un béton gagne énormément de résistance si on le compacte, il est près de deux fois plus résistant une fois compacté. Le compactage à la main se fait à l’aide d’une dame à main. Dans les coffrages profonds on utilisera une aiguille pervibrante.

 

Protection du béton pendant la prise :

Une fois le béton mis en place, il faudra être attentif aux différents facteurs qui peuvent altérer sa prise et sa résistance future.

Il est important de protéger le béton contre les attaques du vent, du soleil, de la pluie et du gel.

Le coffrage fera office de protection jusqu’à ce qu’on l’enlève. A partir de ce moment-là, il faudra mettre une bâche plastique pour protéger de la pluie, du gel et du vent ou, pour des mois d’été très chauds, un arrosage pour empêcher une prise trop rapide qui causerait des fissures.

 

LES ARMATURES :

 

Le béton doit pouvoir résister à la compression, à la flexion et à la traction. (schéma forces) Le béton est 10 fois moins résistant aux tractions et aux flexions qu’aux compressions.

Pour compenser ces forces, on va armer le béton. L’acier et le béton ont le même coefficient de dilatation, ce qui empêche que l’un des deux ne se dilate plus que l’autre ce qui entraînerait un mouvement néfaste pour la résistance du béton.

En Suisse on utilisera très souvent l’acier Box Ultra cf. annexe 1 04.09.01

Le fait qu’un fer à béton soit rouillé n’entraîne aucune perte de résistance, une fois enrobé de béton le fer ne pourra plus s’oxyder.

 

Les goujons :

Lorsqu’on coule un long mur en béton, il faut évidemment prévoir des joints de dilatation.  Pour éviter que le mur ne puisse bouger latéralement, on placera des goujons entre les parties, ces goujons permetront au mur de pouvoir se dilater dans la longueur sans faire d’écarts latéraux. On utilisera donc des fers sans profils.

Les goujons seront également utiles lors de la réalisation d’une terrasse. En effet, à l’endroit du terrassement de la maison, il y a de grands risques de tassement, tandis que la terrasse à son extrémité reposera sur le sol stable. Pour éviter que la terrasse ne devienne une cuvette, on coulera une dalle en béton qu’on aura soin de crocher à la maison à l’aide de ces goujons.

 

Schéma dalle béton avec goujons.

L’entreprise de paysagisme qui réalise une terrasse sur un remblais de plus d’un mètre de profond ne garantira pas la stabilité de la terrasse en cas d’affaissement.

 

Dans le cas de notre dalle de soutien ci-dessus, on doit en général compter avec 2 forces, une dans chaque sens de la dalle, c’est pourquoi on mettra dans la majorité des cas 2 couches de treillis d’armature.

Les fers disposés dans le béton devront être placés à une distance minimum du bord de 3 cm pour éviter l’oxydation du fer.

 

 

 

 

Schémas coffrages

 

 

 

 

Pour ordre de grandeur, il faut environ 80 kg de ferraille par m3 de béton.

 

Exemple de coffrage de piscines :

 

Un fond ou radier dans lequel on laissera des fers en attente pour les murs verticaux. On ne peut pas couler les murs verticaux en même temps que le radier car ce dernier n’est pas encore assez solide pour supporter un tel poids.

 

Petite parenthèse piscines :

Les piscines sont toujours à faire à profondeur hors-gel, il faudra également penser à faire un drain car en cas de grosse pluie et si la piscine est vide, elle risque de flotter ! Pour éviter des problèmes de fuite lors du montage des murs verticaux, il faudra prévoir un joint synthétique dans le radier. On peut également laisser une sorte de tuyau dans lequel, on coulera ensuite une sorte de mastic.

Souvent les piscines sont remplies avant d’être remblayée pour pouvoir détecter des fuites éventuelles.

 

Les fers en attente pour les murs verticaux sont des fers en forme de « U » qui seront façonnés d’avance chez le ferrailleur.

 

Les armatures de fondations

par ex. murs de soutènement

 

Le mur devra compenser des forces provenant du terrain qui aura été tranché.

On commencera par couler un béton de propreté pour avoir une surface solide pour poser nos supports d’armature (Cf. annexe 1 du 04.09.01)

Schéma coffrage mur de soutènement.